Qu’est-ce que l’arthrite ?
L’arthrite est un terme générique qui regroupe de nombreuses maladies d’origine inflammatoire, affectant les articulations et les os et entraînant des douleurs plus ou moins aiguës, chroniques ou non, dans une ou plusieurs articulations. C’est une affection courante généralement liée au vieillissement bien que certaines formes peuvent toucher les enfants et adolescents, les femmes sont davantage touchées. Les causes de l’arthrite peuvent être multiples : liées à un traumatisme, une maladie auto-immune ou inflammatoire articulaire chronique ou bien une infection.
Quels sont les différents types d’arthrites ?
Il existe plusieurs types d’arthrites, définies par leurs différentes causes. Les plus connues sont les suivantes :
- La polyarthrite rhumatoïde : ce rhumatisme inflammatoire chronique touche plusieurs articulations. C’est une maladie auto-immune pouvant être favorisée par des prédispositions génétiques et par des causes externes comme le tabagisme.
- La goutte: La cause est l’accumulation de dépôts de cristaux d’acide urique à l’intérieur de l’articulation, généralement celle du gros orteil. Cette forme d’arthrite aigüe peut être particulièrement intense et douloureuse.
- La spondyloarthropathie : C’est une forme se manifestant par des douleurs inflammatoires chroniques au niveau de la colonne vertébrale et des articulations périphériques. Les causes avancées sont génétiques.
- L’arthrite infectieuse : Elle est due à une infection de l’articulation causée par un germe.
- L’arthrite psoriasique : Cette forme d’arthrite est associée à un psoriasis.
- La polyarthrite chronique de l’enfant : Elle se déclare avant 16 ans et les causes sont inconnues.
Il ne faut pas confondre l‘arthrite avec l’arthrose. L’arthrite est une inflammation, la douleur apparaît principalement au repos et peut s’atténuer lors du mouvement. L’arthrose est provoquée par l’usure du cartilage laissant les os en contact et entraîne donc à contrario des douleurs lors du mouvement et un soulagement au repos.
Quels sont les traitements classiques contre l’arthrite ?
Comme les causes de l’arthrite peuvent être multiples, les traitements le sont aussi et dépendent du type d’arthrite. D’une manière générale, des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés pour soulager la douleur.
Pour les arthrites de types rhumatismes inflammatoires chroniques ou maladies auto-immunes tels que la polyarthrite rhumatoïde, des corticoïdes sont prescrits pour soulager la douleur et sont parfois directement injectés dans les articulations. Ces médicaments exercent une puissante action anti-inflammatoire, mais ils sont également à l’origine de nombreux effets secondaires :
- Faiblesse musculaire, notamment au niveau des jambes
- Perte de masse osseuse avec un risque marqué d’ostéoporose
- Troubles sexuels
- Troubles digestifs (acidité gastrique)
- Baisse des défenses immunitaires
- Troubles du sommeil et troubles psychiques (dépression, délire, hallucinations)
- Complications oculaires, de type cataracte voire de glaucome chez certaines personnes prédisposées.
- Phénomènes de cortico-dépendance
Il existe aussi des traitements de fonds pour les arthrites de cause auto-immunes, ce sont les immunosuppresseur tels que le méthotrexate par exemple. Leurs effets secondaires sont assez lourds puisqu’ils augmentent les risques infectieux, notamment les infections à pneumocoques. Les patients suivant ce traitement doivent donc être surveillés et à jour de tous leurs vaccins.
La crise des opioïdes aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, les médecins ont largement prescrit des opioïdes aux patients souffrant d’arthrites pour soulager leurs douleurs. Ces opioïdes tels que le Tramadol et l’Oxycodone par exemple ont un très fort taux d’addiction et leurs prescriptions à grande échelle comme antidouleur ont contribué à la crise des opioïdes que connait actuellement les Etats-Unis.
Cette crise est souvent qualifiée d’épidémie car le nombre de personnes dépendantes ainsi que le nombre de morts par surdoses ont explosés (64 000 en 2016). Les overdoses par opioïdes (majoritairement prescrits) font en Amérique du Nord désormais plus de morts que les armes à feu ou les accidents de la route.
CBD et arthrite : comment ça marche ?
Le système endocannabinoïde
Les scientifiques ont découvert l’existence du système endocannabinoïde en 1992 et les études sur le sujet ont été nombreuses avec des résultats très prometteurs. Le système endocannabinoïde consiste en un ensemble de neurotransmetteurs et neurorécepteurs présents dans le système nerveux chez les mammifères, et joue un rôle essentiel mais encore mal compris dans des processus physiologiques élémentaires tels que le sommeil, l’appétit, le système de la douleur, l’humeur.
Les deux principaux récepteurs qui vont traiter les messages chimiques des cannabinoïdes sont appelés CB1 et CB2. La prise de CBD (phytocannabinoïdes) active ces récepteurs et favorise la production naturelle de cannabinoïdes par le corps (endocannabinoïdes) pouvant eux-aussi activer les récepteurs CB1 et CB2. Cette activation va avoir une action de régulation sur le système inflammatoire et immunitaire et sur la réponse du cerveau aux signaux de douleurs.
Le CBD, anti-inflammatoire
De nombreuses études scientifiques sur le CBD (Cannabidiol) et le système endocannabinoïde, démontrent ses propriétés anti-inflammatoires, son rôle de régulateur du système immunitaire et son influence sur l’homéostasie (capacité du corps à maintenir son équilibre).
Cette étude importante avance par exemple que le CBD inhibe la production du facteur de nécrose tumorale, cytokine impliquée dans l’inflammation. Même si tous les mécanismes impliqués n’ont pas tous été découverts, les chercheurs s’accordent sur le fait que la prise de CBD active des récepteurs neurologiques qui vont permettre de réguler les inflammations.
Le CBD, anti douleur
Le CBD, via l’activation des récepteurs endocannabinoïdes CB1 et CB2 aurait une action sur les douleurs inflammatoires et neuropathiques. Son utilisation est d’ailleurs répandue chez les personnes souffrant de fibromyalgie ou de sclérose en plaque par exemple. D’après cette étude, le CBD permet en effet d’augmenter les niveaux de glutamate et de sérotonine, neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de la douleur. En clair, la prise de CBD va agir sur la réponse du cerveau aux signaux de douleurs.
Le Sativex
Les scientifiques se sont très vite penchés sur le rôle du Cannabidiol sur plusieurs maladies articulaires puisque les cannabinoïdes présentent dans ce contexte un intérêt majeur à travers leurs propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. Les chercheurs du « Kennedy Institute of Rheumatology » de Londres ont dès le début des années 2000, conclu que le Cannabidiol CBD était un antiarthritique efficace dans le cas de certaines arthrites de par ses propriétés anti-inflammatoires et immunosuppresseurs.
Le Sativex (vaporisateur à base de CBD et THC) a d’ailleurs été autorisé dans de nombreux pays européens et même en France réputée pour ses positions très conservatrices concernant le cannabis médical. Contrairement aux autres pays européens, en France, les conditions d’accès sont très restrictives et le Sativex est uniquement réservé aux patients souffrant de sclérose en plaques.
Pourtant, en 2006, une étude de l’université d’Oxford a conclu que le Sativex permettait une réduction de la douleur significative et un regain de mobilité chez les patients souffrant d’arthrite rhumatoïde. De nombreux patients souffrant d’états douloureux ne répondant pas aux traitements classiques et liés a des pathologies comme la fibromyalgie, l’arthrite, l’ostéoporose, des cancers ou autres ont tenté de faire entendre leur voix en demandant aux autorités d’élargir le spectre thérapeutique du Sativex.
Celles-ci n’ont pas répondu favorablement et les patients se sentent d’autant plus victimes d’injustices que tous les états douloureux peuvent bénéficier des substrats opiacés (morphine) alors que ces molécules sont plus dangereuses que les dérivés du Cannabis.
Quel mode d’administration ?
L‘huile de CBD est conçue pour être administrée par voie sublinguale. Les composés actifs du Cannabidiol (CBD) sont absorbés par les muqueuses sublinguales, atteignent le système sanguin et interagissent avec le système endocannabinoïde dans un délai de 5 à 20 min.
Par voie orale, il existe également des solutions liposomales au CBD dont la biodisponibilité (absorption des principes actifs par le corps) est très élevée, ainsi que des capsules au CBD dont l’effet dure plus longtemps que les autres modes d’administrations.
Les baumes sont particulièrement utilisés dans le cas d’inflammations ou de douleurs osseuses et articulaires. Notre système endocannabinoïde a aussi des récepteurs présents dans les cellules cutanées. Les principes actifs du CBD sont donc absorbés au niveau de la surface de la peau sans passer par le système sanguin.
Il est aussi possible de combiner une application topicale (baume) avec une prise par voie sublinguale (huile) ou orale.
A retenir sur l’arthrite et le CBD
Les résultats des récentes études donnent au Cannabidiol (CBD) un avenir très prometteur dans le traitement de l’arthrite. Les chercheurs ont en effet démontré que les propriétés anti-inflammatoires et antidouleurs du CBD avaient un effet positif sur les symptômes de plusieurs types d’arthrites. Le nombre d’études est en revanche insuffisant à ce jour pour prouver l’efficacité clinique du Cannabidiol (CBD) dans le traitement du l’arthrite mais de nombreux patients plébiscitent déjà son utilisation en raison de son efficacité et de ses effets secondaires possibles minimes. (nausées, somnolence, bouche sèche)
Si vous envisagez d’utiliser du CBD , nous vous conseillons de solliciter un avis médical au préalable pour prévenir tout effet ou interaction médicamenteuse indésirable.