La sexualité
L’origine du terme « sexualité » vient du latin « sexualis » et « sexus » signifiant séparation ou distinction. Cette notion se rattache à l’origine du terme voulant désigner la séparation des sexes dans le processus de reproduction. Cependant, le terme a évolué. Ainsi, la définition de la sexualité englobe généralement quatre niveaux distincts : le premier concerne tout ce qui touche le domaine de la reproduction biologique. Le deuxième, très vaste, se rapporte à tout ce qui est lié aux comportements sexuels. Le troisième relève de tous les aspects affectifs et émotionnels en lien avec le comportement sexuel. Enfin, le dernier inclut toute la dimension culturelle des comportements sexuels. Nous allons développer dans cet article les principaux troubles liés à la sexualité pour lesquels le cannabidiol (CBD) peut présenter un apport significatif.
Libido
Définition
La notion de libido est souvent employée pour désigner les envies ou l’appétit sexuel. Il est employé énormément dans la psychologie freudienne. Généralement, il définit une énergie « vitale » qui comprend les pulsions et les désirs sexuels réels ou fantasmés. Le fonctionnement de la libido est complexe. Son activation est soit spontanée, soit répond à des stimuli. Mais dans tous les cas, elle fluctue selon l’âge, l’environnement, les aspects psychologiques ou les facteurs physiques. Il y a donc des processus qui déterminent la baisse ou non de l’appétit sexuel.
Les problèmes de libido et les solutions traditionnelles
Que ce soit les hommes ou les femmes, chaque individu peut constater que dans sa vie sexuelle, il y a des hauts et des bas. Les raisons de la baisse de la libido sont variées :
- Pour des raisons physiques allant de la simple fatigue aux douleurs au moment des rapports sexuels.
- Pour des raisons cliniques telles que l’hypertension, le diabète, l’arthrite qui sont en soi des perturbateurs pour la libido. A cela s’ajoute le fait que ces problèmes pathologiques nécessitent également un traitement médical qui participe à son tour, et donc indirectement, à la baisse de la libido.
- Pour des raisons psychologiques telles que la dépression, le stress, les troubles de l’humeur, etc. qui s’accompagnent également d’une prise de médicaments (antidépresseurs) entrant en interaction avec le processus de la libido.
- Les angoisses professionnelles, les problèmes d’entente dans le couple, la baisse de confiance de soi, etc. jouent un rôle prépondérant dans le désir sexuel.
- Les changements hormonaux provoqués par la grossesse, l’allaitement, la ménopause, etc.
- Pour des raisons d’hygiène de vie: la forte consommation d’alcool ou de drogue perturbe profondément l’appétit sexuel.
Les solutions traditionnelles pour lutter contre la baisse de la libido
Pour lutter contre la diminution de la libido et retrouver une sexualité normale, il est généralement recommandé de trouver l’élément perturbateur. Le dialogue au sein du couple du couple, la mise en confiance des deux partenaires sont des éléments importants pour retrouver une sexualité satisfaisante. Le changement de médicament ou la modification de la posologie (en accord avec le médecin traitant) est parfois nécessaire pour retrouver un second souffle.
Pour certains l’apport médicamenteux est parfois jugé nécessaire.
Ainsi, pour certaines personnes un dérèglement hormonal peut être à l’origine de la baisse de la libido. Dans ces cas-là, il est mis en place une thérapie hormonale.
Pour les hommes, la baisse de libido peut être liée par un taux de testostérone bas. Dans ces cas-là, un apport de testostérone est administré que ce soit via des timbres, des gels ou des injections. Cependant, il faut reconnaitre que ces thérapies hormonales rencontrent un succès relatif et qu’elles ont de nombreux effets secondaires :
- Acné,
- Diminution de la production de sperme,
- Rétention d’eau, etc.
Si certaines thérapies préconisent l’utilisation de testostérone chez la femme, généralement, pour les problèmes d’appétence sexuelle, on préconise la prise d’œstrogène. Cette piste thérapeutique offre des effets positifs, mais on constate, également, des corrélations avec une augmentation de la probabilité de cancer du sein ou de maladies cardiovasculaires.
CBD et libido
En 2017, une étude (1) portant sur des consommateurs de cannabis a évalué les propriétés aphrodisiaques du cannabis. L’expérience portant sur 21 personnes a permis de souligner que les cannabinoïdes augmentent significativement les réponses physiologiques et psychologiques face aux stimuli érotiques.
En parallèle, plusieurs recherches ont étudié les liens entre la prise de CBD et l’augmentation de la libido. Une étude en particulier (2) pourtant sur la masturbation a démontré la corrélation qu’il y avait entreorgasme sexuel et libération d’endocannabinoïde chez l’homme et la femme. Pour en arriver à cette conclusion, l’expérimentation à consister à mesurer le taux d’endocannabinoïdes chez les patients avant et après un orgasme procuré par masturbation. Il a été ainsi prouvé qu’il y avait une libération importante d’endocannabinoïde 2-AG (2-arachidonoylglycérol). Les auteurs de l’expérience émettent donc l’hypothèse que l’apport d’un cannabinoïde pourrait avoir encore un rôle plus significatif dans l’excitation sexuelle et l’orgasme. Ceci ouvre une nouvelle piste thérapeutique pouvant participer pleinement à une nouvelle prise en charge pour la compréhension et le traitement des dysfonctionnements sexuels.
Références :
- Individual prolactin reactivity modulates response of nucleus accumbens to erotic stimuli during acute cannabis intoxication: an fMRI pilot study. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28401285/
- Masturbation to Orgasm Stimulates the Release of the Endocannabinoid 2-Arachidonoylglycerol in Humans. The Journal Of Sexual Medicine https://www.jsm.jsexmed.org/
Troubles de la sexualité
La notion de trouble de la sexualité est large. Elle touche tout aussi bien les hommes et les femmes, toutes les classes d’âges et toutes les catégories professionnelles. Sa définition n’est pas aisée car cela concerne également des manifestations passagères ou plus profondes. De fait, les troubles sexuels sont fréquents dans la population. Cela concernerait 40 % des femmes et 30 % des hommes. Cependant, certaines catégories de personnes sont plus concernées par cette problématique.
Troubles psychotiques
Les personnes atteintes de troubles psychotiques tels que les schizophrènes qui trouvent peu d’intérêt aux activités sexuelles en raison de symptômes tels que l’apathie ou l’aboulie. On peut noter que 50 % des hommes atteints de schizophrénie souffrent d’un trouble érectile.
Troubles anxieux
L’anxiété est un processus négatif pouvant inhiber la sexualité en diminuant l’excitation, en freinant le processus d’érection ou bien encore en favorisant l’éjaculation précoce ou la capacité d’avoir un orgasme. L’anxiété a une répercussion directe sur la performance sexuelle et notamment sa relation à l’autre. L’anxiété peut conduire à l’évitement sexuel et donc à l’absence de sexualité à long terme et dans certains cas à provoquer une dépression.
Troubles alimentaires
Les troubles alimentaires ont une répercussion directe sur l’image de soi. Ainsi, l’image corporelle est souvent une image associée à une négativité et à l’impossibilité de désir. La sexualité est alors perçue comme une expérience négative, de confrontation à soi et à l’autre et donc libère bien souvent un sentiment de peur et de dégout.
Les réponses traditionnelles
Que ce soit pour les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux ou les troubles alimentaires l’apport médicamenteux apparait comme la piste thérapeutique la plus fréquente.
En effet, pour les troubles psychotiques sont prescrits des antipsychotiques qui d’une manière générale augmentent les troubles sexuels : troubles érectiles ou une éjaculation retardée, diminution du désir chez les hommes. De même chez les femmes, on note des troubles du désir et de l’orgasme.
Pour les troubles de l’humeur, les troubles anxieux ou alimentaires, il est souvent d’usage de prescrire des antidépresseurs. Cependant, les effets secondaires sur la sexualité sont nombreux :
- éjaculation retardée,
- anorgasmie,
- trouble érectile,
- diminution du désir sexuel,
- anesthésie du pénis, du clitoris ou du vagin,
- diminution de la libido.
CBD et troubles de la sexualité
CBD et homéostasie
Le système endocannabinoïde est un ensemble de neurotransmetteurs et neurorécepteurs présents dans le système nerveux. Il joue un rôle essentiel mais encore mal compris de régulateur dans des processus physiologiques tels que le sommeil, l’appétit, le système de la douleur, l’humeur et la sexualité. Les deux principaux récepteurs qui vont traiter les messages chimiques des cannabinoïdes sont appelés CB1 et CB2.
On sait également que le système endocannabinoïde a un rôle significatif dans le rapport au plaisir. Il intervient dans l’excitation sexuelle et dans l’orgasme. Or les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les troubles alimentaire, etc. inhibent les neurotransmetteurs tels que l’anandamide (cannabinoïde endogène). Le désir sexuel et la performance sexuelle ne peuvent se réaliser qu’avec un équilibre adéquat entre l’inhibition sexuelle et l’excitation sexuelle. L’un et l’autre doivent être dans un parfait équilibre pour que l’expérience intime et sociale soit pleinement réussie. C’est une forme d’homéostasie sexuelle qui doit être trouvée. C’est ici que le CBD joue pleinement son rôle. Celui de participer à ce rééquilibrage entre inhibition et excitation.
La sérotonine
La prise de CBD active les récepteurs CB1 et CB2 eux-mêmes connectés au système nerveux central. Des études cliniques mettent en évidence le même processus que celui recherché dans les antidépresseurs : une inhibition de la récupération de la sérotonine.
La sérotonine est aussi appelée hormone du bonheur car elle est souvent associée à la régulation du moral. C’est un neurotransmetteur, c’est-à dire une substance qui favorise la transmission des échanges de signaux chimiques dans les différentes zones du cerveau. Il existe de nombreux types de neurotransmetteurs avec des fonctions diverses.
Les niveaux de sérotonine ont une influence directe sur notre bien-être général, notre sensation de bonheur et de notre moral. La sérotonine joue un rôle dans d’autres processus physiologiques majeurs comme la régulation du sommeil, du désir sexuel, le contrôle de l’appétit ou de la douleur.
CBD et cognition
A cela s’ajoute que le CBD améliorerait l’activité métabolique du cerveau, ce qui améliore les performances motrices et cognitives, comme le démontre également cette étude de 2019 sur l’effet des cannabinoïde sur la schizophrénie.
On comprend donc que ce soit les troubles psychotiques, les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les troubles alimentaire, le CBD apparaît comme un adjuvant non négligeable dans la prise en charge de ces différents maux. Il participe à une prise en charge holistique de ces troubles. Le CBD permet ainsi d’ouvrir de nouvelles portes participant à une prise en charge plus globale de ces grandes problématiques liées directement ou indirectement à la sexualité.
Les problématiques masculines
Les troubles érectiles / dysfonction érectile (ED)
Le trouble érectile ou dysfonction érectile (DE) ou trouble de l’érection est l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection dans le but d’une relation sexuelle. Par DE on entend un trouble qui dure depuis plus de 3 mois et qui se répète lors de chaque rapport. Il se différencie de la panne d’érection temporaire, qui est un phénomène assez commun et qui est une préoccupation passagère. La dysfonction érectile peut avoir différentes causes :
Des problèmes physiologiques :
- Âge : à partir de 50 ans les risques de dysfonctionnement augmentent.
- Surpoids et obésité,
- Hygiène de vie (tabac),
- Hypertension artérielle, diabète,
- Problèmes hormonaux,
- Maladies chroniques
- Conséquences d’une opération chirurgicale (prostate/vessie)
Des problèmes psychologiques :
- Anxiété : c’est la première cause des problèmes d’érection.
- Dépression,
- Problèmes relationnels,
- Histoire personnelle.
Des problèmes liés à la prise de médicaments :
- Hypertension artérielle,
- Antipsychotique, antidépresseur,
Les réponses classiques
Pour les troubles érectiles, il est généralement prescrit un vasodilatateur agissant spécifiquement sur la verge. Les plus connues sont le citrate de sildénafil (Viagra®), le tadalafil (Cialis®) et le vardénafil (Levitra®). Ces médicaments permettent d’augmenter l’afflux sanguin dans le pénis. C’est une réponse d’ordre physiologique qui permet de redonner confiance et de relancer une libido en berne.
Cependant, la prise d’un vasodilatateur n’est pas anodine et peut entrainer des effets secondaires tels que :
- Troubles digestifs,
- Vertiges,
- Hypertension ou une hypotension avec évanouissement,
- Accident vasculaire cérébral,
- Perte de l’audition,
- Arythmies cardiaques
CBD et troubles érectiles
Selon l’origine des troubles érectiles, le CBD peut avoir un impact positif sur la qualité de l’érection. En effet, la prise de CBD peut être pertinente pour les personnes souffrant de problèmes physiologiques et qui altèrent les capacités érectiles. Les personnes confrontées à certaines maladies telles que le diabète, l’athérosclérose, les rhumatismes, l’arthrite, etc. subissent des douleurs chroniques en raison du processus inflammatoire de ces maladies. La douleur chronique devient alors un frein à une érection de qualité. Or cette incapacité érectile nourrit à son tour une anxiété et une dévalorisation de soi. C’est alors une spirale négative qui se met en place.
Or, la prise de CBD permet de casser le cercle vicieux. En effet, le CBD a des propriétés anti-inflammatoires qui permettent de soulager les personnes des douleurs. Cette rupture de la douleur chronique permet donc aux patients de retrouver un sentiment de bien-être à travers la satisfaction d’une relation sexuelle apaisée.
La littérature autour de CBD rappelle très souvent que le CBD aurait la capacité d’améliorer la circulation du sang et donc l’irrigation sanguine vers le pénis. Il n’y a pas d’étude sérieuse sur ce sujet. A cela s’ajoute que les problèmes érectiles sont souvent des problématiques complexes qui n’opèrent pas sur un seul facteur : la circulation du sang. Cependant, le CBD a un faisceau thérapeutique large qui permet de prendre en compte des problématiques multifactorielles.
Ejaculation précoce
L’éjaculation précoce est un problème fréquent chez les hommes. Elle peut être occasionnelle, dans ce cas, la précocité est due à une trop grande excitation. Concernant, l’éjaculation précoce chronique, les urologues s’accordent sur trois points pour la définir :
- Quand l’éjaculation arrive trop rapidement et systématiquement, sans que l’homme ou sa/son partenaire ne l’ait souhaité.
- L’impossibilité de retenir l’éjaculation (absence de contrôle).
- Quand l’éjaculation précoce a des répercussions négatives sur l’homme et/ou le couple.
Réponses classiques
Pour arriver à contrôler une éjaculation précoce, les réponses classiques sont généralement multiples :
- Les exercices corporels: un sexothérapeute ou un kinésithérapeute vont aider le patient à mieux comprendre son corps, à l’écouter. Le but est à travers des exercices donnés de repérer le point de non-retour pour pouvoir le repousser et prolonger le rapport.
- Les psychothérapies : plusieurs approches peuvent être choisies comme la thérapie cognitivo-comportementale, la sexo-analyse, la thérapie de couple, etc. Il s’agit ici de comprendre le processus mental qui est mis en place systématiquement et qui aboutit toujours au même résultat.
- L’application de crèmes ou de sprays anesthésiques tels que la lidocaïne et la prilocaïne permet de désensibiliser le pénis. Ces crèmes ont des effets secondaires incommodants.
- Le traitement médicamenteux: prise d’antidépresseurs ou des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) tels que le dapoxétine.
CBD et éjaculation précoce
Les vertus décontractantes du CBD jouent ici un rôle majeur dans le soulagement de l’éjaculation précoce. En effet, plusieurs études se sont penchées sur l’utilisation du cannabidiol (CBD) dans le traitement de l’anxiété et les résultats sont très prometteurs. Une étude de 2010 (1) a révélé que le Cannabidiol (CBD) pourrait réduire les symptômes des personnes atteintes de Trouble d’Anxiété Sociale (TAS).
Une autre étude réalisée en 2011 (2) a également conclu que le cannabidiol pouvait réduire l’anxiété sociale, notamment l’anxiété associée à la prise de parole en public.
Au-delà de l’aspect scientifique, nombre de consommateurs de CBD corroborent ces recherches. Tous s’accordent sur l’aspect décontractant permettant une socialisation et une relation à l’autre plus apaisée. Or, comme le suggère l’ensemble des approches classiques, dans le processus de l’éjaculation précoce, les hommes manifestent une surexcitation et un surinvestissement dans l’acte. Ce surinvestissement émotionnel crée une excitation trop forte et une incapacité à se retenir.
Le CBD permet de calmer les choses, en donnant plus de place à la parole entre les partenaires, plus de place aux préliminaires et un partage plus important. Il n’y a pas une focalisation sur l’éjaculation, mais une recherche plus sereine du plaisir partagé en raison d’un apaisement de la situation.
Références :
- https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0269881110379283
- https://www.nature.com/articles/npp20116?foxtrotcallback=true
Les problématiques féminines
Les formes de dysfonction sexuelle chez la femme sont multiples. Cela peut aller à la difficulté à atteindre l’orgasme ou l’absence d’orgasme, à la baisse du désir ou bien encore aux douleurs pendant la pénétration. A cela, il faut ajouter les dysfonctions sexuelles liés au stress, à la dépression ou à l’anxiété, mais aussi aux problèmes de santé touchant les organes génitaux, aux maladies chroniques ou à la prise de médicaments, mais également à la baisse du désir sexuel à la ménopause.
Si le CBD a de nombreux atouts thérapeutiques, il n’est pas une panacée offrant une réponse favorable à tous les maux. Cependant, le CBD peut accompagner de manière efficace certaines manifestations cliniques et apporter une réponse positive dans la prise en charge.
On ne reviendra pas sur son apport concernant le stress, l’anxiété ou la dépression ; ni-même sur sa fonction d’adjuvant pour les maladies graves ou chroniques qui ont des répercussions sur l’ardeur sexuelle. Le CBD apparait également de plus en plus pertinent sur la prise en charge de la sécheresse vaginale, sur la baisse du désir sexuel à la ménopause ou bien encore pour l’accompagnement ou le soutien qu’il peut procurer lors des menstruations.
Sécheresse vaginale
La sécheresse vaginale peut concerner toutes les femmes, mais le nombre de femmes concernées augmente significativement lors de la ménopause.
La lubrification du vagin est essentielle pour faciliter la pénétration. Lors d’un rapport sexuel, les glandes de Bartholin situées de chaque côté du vagin produisent de la cyprine et humidifient les lèvres et l’orifice vaginal.
Lorsque la lubrification est insuffisante ou absente, la pénétration peut se transformer en expérience douloureuse et empêcher l’orgasme.
Il y a plusieurs origines à la baisse de la lubrification : les traitements médicamenteux (hypertension, diabète, …), les infections urinaires et vaginales, les problèmes psychologiques ou psychiatriques (prise d’antidépresseurs), l’hygiène de vie (alcool), etc.
La réponse traditionnelle
La réponse thérapeutique concernant la sécheresse vaginale va dépendre de l’étiologie. Si l’hygiène de vie est soupçonnée ou bien si la prise médicamenteuse est pressentie, la médication s’adaptera pour trouver la réponse adéquate. Cependant, généralement, pour remédier à la sécheresse vaginale, il est souvent privilégié les traitements locaux à base d’œstrogènes sous forme de pommades ou d’ovules. L’autre possibilité est la prescription d’hydratants et de lubrifiants.
Le CBD et la sécheresse vaginale
L’apport du CBD pour lutter contre la sécheresse vaginale varie selon les causes du dysfonctionnement. Cependant, si pour la médecine allopathique, il est nécessaire d’adapter le traitement à l’étiologie, la prise de CBD offre une couverture moins spécifique mais possède un spectre thérapeutique plus large. Cela signifie, que le CBD a une double propension à lutter significativement contre les inflammations, mais aussi à jouer un rôle psychoactif dans la prise en charge de nombreuses manifestations psychologiques (anxiété, dépression, stress, troubles de l’humeur). Le CBD permet donc d’avoir une approche holistique de la sécheresse vaginale.
Il faut noter qu’il est possible d’utiliser du CBD topique. Il s’agit de lubrifiants contenant du CBD. Cela permet de réduire les douleurs et les inflammations.
La dysménorrhée ou les douleurs pendant les règles
Les douleurs menstruelles ou dysménorrhée sont les douleurs abdominopelviennes qui se manifestent avant ou pendant les règles. La durée des douleurs varie beaucoup en intensité (de la simple gêne aux spasmes) et en fréquence selon les femmes. La durée moyenne de ces douleurs cycliques est d’un ou deux jours.
La principale zone de la douleur demeure le bas ventre, cependant il n’est pas rare qu’elle s’étende au dos voire aux cuisses.
Aux douleurs spécifiques des règles s’ajoutent également d’autres manifestions cliniques telles que :
- Nausées, vomissements ;
- Céphalée /migraine ;
- Symptôme de la colite : diarrhées, douleurs intestinales, fièvre, grande fatigue ;
- Irritabilité ;
La réponse traditionnelle
La réponse thérapeutique face aux douleurs des règles combine bien souvent une réponse clinique donnée avec la prise d’un antidouleur, d’un anti-inflammatoire ou d’un antispasmodique et une réponse plus empirique adaptée à chacune :
- Diminution de la consommation de thé, de café, d’alcool, de tabac, etc.
- Bain chaud,
- Bouillotte sur les zones douloureuses,
Le CBD et les menstruations
La dysménorrhée se manifeste essentiellement entre trois pôles concomitants : les douleurs physiques, la fatigue autant physique que relationnelle et des symptômes psychologiques (irritabilité, changement d’humeur, anxiété, stress, etc.).
Or le CBD est un allié de poids pour soulager les douleurs. Plusieurs recherches ont montré les qualités anti-inflammatoires du CBD et sa capacité à diminuer l’intensité de la douleur. Ce constat a notamment été établi dans une célèbre étude menée par l’équipe du Professeur Ryan Quinlan Skrabek qui portait sur l’intensité de la douleur et la qualité de vie chez des 40 patients souffrants de fibromyalgie. Cette étude randomisée et en double aveugle avec placébo a permis de démontrer l’apport positif du CBD pour baisser les scores de douleur et diminuer l’anxiété.
Ménopause
La ménopause arrive généralement chez les femmes âgées entre 45 et 55 ans. Ce processus naturel est un processus de vieillissement qui concerne toutes les femmes. Il marque l’arrêt de l’ovulation qui est synonyme d’arrêt des cycles menstruels. On estime qu’une femme est ménopausée quand il y a eu une absence de règle pendant plus de 12 mois consécutifs.
La baisse de la production d’œstrogènes, puis de son arrêt définitif, va avoir des conséquences notables physiquement et psychologiquement chez la femme. Les symptômes les plus fréquents sont :
- Les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes,
- Troubles du sommeil / insomnies,
- Irritabilité, angoisse, difficultés de concentration, stress, déprime voire dépression,
- Syndrome génito-urinaire (GSM) : diminution des sécrétions et de la lubrification (sécheresse vaginale), fragilisation des tissus entrainant des douleurs lors des rapports sexuels, augmentation des infections vaginales, etc.
- Ostéoporose,
La réponse traditionnelle
La ménopause est un processus naturel, cependant elle entraîne une cohorte de symptômes que la médecine peut prendre en charge. Le traitement le plus courant demeure l’apport hormonal. Il s’agit d’un traitement hormonal de la ménopause (THM) ou le traitement hormonal substitutif (THS) qui est à base de progestérone, d’œstrogène ou d’œstrogènes-progestatifs combinés.
L’œstrogène joue un rôle déterminant dans la régulation des bouffées de chaleur, de la sécheresse vaginale, des troubles urinaires, des troubles de l’humeur, des troubles du sommeil, de l’asthénie. Cependant, la prise unique d’œstrogène augmente significativement le risque de cancer de l’utérus, pour y remédier le cops médical préconise la prise de progestérone.
Le CBD et la ménopause
La ménopause est une période marquée par des modifications du système endocrinien, par des troubles physiques et psychologiques, c’est ce que l’on désigne par le terme de trouble climatérique. Ces troubles climatériques participent à un processus normal, mais qui peuvent modifier en profondeur la qualité de vie de nombreuses femmes. La prise de CBD peut prendre en charge de nombreuses manifestations cliniques et psychologiques des troubles climatériques. Il apparaît même comme l’une des nouvelles pistes de plus en plus prisées par les femmes pour passer le cap de la ménopause en plus grande quiétude.
Il faut remarquer cependant qu’il n’y a, à ce stade, aucune preuve scientifique qui démontre que le CBD ait un effet positif sur l’ensemble des symptômes liés à la ménopause. Pour autant, d’après de nombreuses études cliniques reprises dans cette recherche réalisée en 2020 (1), les effets du CBD sont bien réels en ce qui concerne la réduction des douleurs chroniques, l’amélioration du sommeil et la régulation de l’humeur. La revue insiste bien que l’action générale du CBD en tant qu’antalgique par exemple est difficile à démontrer car elle est souvent spécifique à une maladie ou type de douleurs. Malgré tout, douleurs et sauts d’humeurs sont les principaux symptômes de la ménopause et théoriquement, le CBD est en mesure d’apporter une réponse ciblée.
Référence :
Les bouffées de chaleur
C’est sans doute l’une des manifestations les plus partagées par les femmes en pleine ménopause. De nombreuses utilisatrices témoignent de l’apport bénéfique du CBD sur ce symptôme. Cependant, actuellement aucune recherche s’est penchée sur la corrélation possible entre CBD et la baisse des épisodes de bouffées de chaleur. Il existe cependant plusieurs hypothèses qui pourraient valider ce ressenti partagé. L’hypothèse la plus pertinente soulignerait l’interaction entre CBD et sérotonine. En effet, on sait qu’il existe un lien entre bouffé de chaleur et sérotonine. Ainsi la prise d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), ainsi que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa), réduisent significativement les bouffées de chaleur liées à la ménopause. Or le CBD aurait une action inhibitrice de recaptage de la sérotonine, les récepteurs de sérotonine 5-HT1A seraient directement activés par la prise de CBD, favorisant la régulation des niveaux de sérotonine.
A cela il faut rajouter que l’augmentation du taux de sérotonine générée par la prise de CBD va déclencher une sensation du bien-être permettant de réduire l’anxiété, le stress et donc de mieux gérer la ménopause.
Changement d’humeur :
Plusieurs recherches ont montré que le CBD a des effets anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques et anticonvulsivants pouvant intervenir dans la prise en charge de la dépression. Le CBD apparait comme une piste de plus en plus indiquée pour stabiliser les changements d’humeur. En effet, il booste la production de sérotonine et surtout il participe pleinement à l’homéostasie. Ce rééquilibrage améliore la qualité de vie tant sur le sommeil que sur la relation à l’autre.
Arthrite – arthrose :
Pour beaucoup de femmes, la ménopause correspond à la période ou les épisodes douloureux causés par l’arthrite ou l’arthrose se multiplient. Or le CBD offre une piste thérapeutique tout à fait pertinente pour la prise en charge de ces douleurs. En effet, la prise de CBD (phytocannabinoïdes) favorise la production naturelle de cannabinoïdes. Cette activation va avoir une action de régulation sur le système inflammatoire et immunitaire et sur la réponse du cerveau aux signaux de douleurs. Elle va permettre de diminuer significativement les manifestations douloureuses.
Ostéoporose
Chez une femme ménopausée sur quatre, l’ostéoporose est citée comme étant un symptôme direct. En effet, la réduction de la production d’œstrogènes pose un risque de dégradation du tissu osseux. La réduction de la densité de la masse osseuse augmente insidieusement les risques de fractures.
En 2008, une étude préclinique a permis de démontrer que le cannabidiol pouvait avoir un impact positif sur la perte de la masse osseuse notamment chez les femmes atteintes de ménopause. Les scientifiques estiment que l’interaction entre récepteurs CB1 et collagène permettrait au cannabidiol d’avoir une action intéressante et positive dans le processus de formation du cal mou et du cal osseux.
Quel mode d’administration pour le CBD ?
Il est important pour les personnes asthmatiques de bien vérifier s’il n’y a pas une quelconque allergie au CBD. Pour ce faire, il est recommandé de mettre une petite quantité de CBD sur le dos de la main et de voir s’il y a une réaction cutanée ou pas. En cas de réaction, il est alors préférable de stopper l’expérience, dans le cas contraire, on peut poursuivre son évaluation et prendre une petite quantité dans la bouche. Si au bout d’une heure aucune réaction n’apparaît, il est alors possible de prendre la dose convenant à son poids.
Le CBD peut être administré de plusieurs manières. La plus courante est l’huile de CBD par voie sublinguale car son action est très rapide (5 à 20 min). Il existe également des capsules ou des solutions liposomales pour plus de biodisponibilité (absorption des composés actifs du CBD par le corps). Avec le CBD, tout est une question de dosage et il vous appartient de trouver le vôtre, parcourez nos articles et utilisez nos outils de calcul de dosage pour vous guider.
Pour conclure sur le CBD et les troubles sexuels
Les questions relatives à la sexualité sont très vastes. Répondre à toutes les interrogations portant sur les aspects physiologiques ou psychologiques semblent illusoires. Pourtant, le CBD apparaît une piste nouvelle et crédible. Il offre facilement une solution ou une nouvelle porte à des problèmes souvent tus. La sexualité concerne l’intime et les frontières sont nombreuses. La pudeur, la timidité, le manque de confiance en soi sont autant d’éléments qui freinent la communication et la possibilité de trouver une solution. Le CBD n’est pas un aphrodisiaque et pourtant il demeure une solution simple à des problèmes qui peuvent paraître infranchissables.
Facile à se procurer, il peut facilement venir à bout d’une problématique personnelle qui empêche toute projection dans un avenir positif.
Rappel : Attention à la différence entre THC et CBD, notamment pour les problématiques autour de la sexualité. En effet, il est prouvé que les expériences sexuelles vécues sous l’influence d’une substance psychoactive (THC) ne sont pas idéales voire contre-productives. A l’inverse, le CBD libère les partenaires de nombreuses appréhensions en les laissant acteur de leur expérience. La sexualité devient pleine et entière pour chacun des partenaires.