La douleur – définition
La principale cause des consultations médicales concerne la douleur. La douleur a longtemps été perçue comme une manifestation uniquement liée à une étiologie. La recherche avance et déconstruit peu à peu ces présupposés. La douleur c’est avant tout le ressenti d’un individu. Or c’est cet aspect profondément subjectif qui rend difficilement quantifiable et qualifiable la douleur. Le système de la douleur est bien connu et l’on connait de multiples formes d’antalgiques pour contrer ce ressenti, les morphiniques par exemple. Aujourd’hui, ce qu’on appelle communément cannabis médical avec l’utilisation principalement des molécules de THC et CBD, ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques dans la gestion de la douleur. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur l’action anti douleur du CBD, qui est, souvent à tort considéré comme inefficace par rapport au THC.
Pour comprendre l’intérêt du CBD dans la prise en charge des douleurs et notamment des douleurs neuropathiques, il est nécessaire de comprendre les différents types de douleurs. Généralement, en terme clinique on distingue deux types de douleurs :
- Nociceptives
- Pathologiques
Les douleurs nociceptives
Ce sont les douleurs qui veillent à notre intégrité physique. Il s’agit de douleurs qui avertissent d’un danger à l’image des brûlures ou des piqûres. C’est un type de douleur que l’on identifie : la personne sait parfaitement où elle a mal.
Ces douleurs sont généralement ressenties suite à un stimulus (choc, brûlure, etc.) et lorsque le système nerveux fonctionne normalement. Le message douloureux est envoyé au cerveau par des fibres nerveuses et il va être régulé à différent niveau le long du système nerveux. Le cerveau va ainsi envoyer à la moelle épinière des messages qui vont soit réduire soit amplifier le message douloureux. Cette régulation se fait par l’intermédiaire du contrôle de porte.
Ainsi, quand il y a un choc, l’information concernant le toucher est traitée plus rapidement que celle de la douleur. Cela explique pourquoi, lorsqu’il y a un choc par exemple, on touche directement la zone avant même les premières manifestations de douleur.
Les douleurs pathologiques
Les douleurs pathologiques sont des douleurs issues d’un dysfonctionnement dans le système nerveux ; on distingue :
- Les douleurs dysfonctionnelles
- Les douleurs neuropathiques
Les douleurs pathologiques sont donc des douleurs qui se manifestent alors qu’il n’y a pas de stimulus extérieur, ou de blessure. Les antidouleurs classiques ne sont souvent pas suffisamment efficaces. C’est en fait les circuits de la douleur qui ne fonctionnent pas bien ou qui ont été endommagés.
Identifier l’origine de la douleur devient alors plus complexe. Les personnes souffrant de douleurs pathologiques qualifient leurs douleurs par des :
- Engourdissements
- Décharges électriques
- Brûlures
- Sensations de froid – (pieds glacés, etc)
Dans les douleurs pathologiques, il y a un effet de résonance de la douleur. Cette amplification transforme la simple sensation de toucher en expérience douloureuse. Les caresses sont parfois insupportables. Et dans ce contexte, les petites blessures du quotidien deviennent des maux intolérables. On qualifie cette amplification de la douleur ressentie d’hyperalgésie.
Douleurs dysfonctionnelles
Les douleurs dysfonctionnelles peuvent survenir suite à des douleurs chroniques : il s’agit en fait de douleurs qui durent dans le temps. Les circuits régulateurs qui redescendent du cerveau vers la moelle épinière fonctionnent de moins en moins bien, renforçant la douleur au fil du temps. Il n’y a pas de trace ou de témoignage, mais la douleur demeure bien présente.
Douleurs neuropathiques
Les douleurs neuropathiques surviennent la plupart du temps suite à une maladie ou à une opération. Lors de cet évènement, les fibres de la douleur subissent des dommages. En conséquence, l’information douloureuse remonte beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Le contrôle de porte est défaillant et ne régule plus les informations correctement. Le message de la douleur est en quelque sorte déformé et les mécanismes antidouleurs fonctionnent moins bien.
Les douleurs neuropathiques sont donc des douleurs liées à des lésions ou à une maladie du système somatosensoriel. Ces douleurs peuvent être associées à un grand nombre de causes :
- Suite à une chirurgie
- Suite au diabète
- Troubles du nerf sciatique
- Zona
- Les douleurs neuropathiques centrales (neurologiques) : Sclérose en plaques, lésions de la moelle épinière, suite lésions cérébrales d’un AVC.
Les personnes atteintes de douleurs neuropathiques ont des symptômes très particuliers qui se différencient des autres douleurs. On distingue ainsi des douleurs spontanées qui sont soit continues (brûlures) soit paroxystiques (décharge électrique) soit des douleurs évoquées. Douleurs évoquées que l’on qualifie :
- D’allodynie : cela concerne les patients qui ont des douleurs à la moindre stimulation non douloureuse. L’effleurement de la peau est ici insupportable.
- D’hyperalgésie : il s’agit de douleurs amplifiées par un stimulus douloureux
Conclusion et dépistage des douleurs neuropathiques
Que ce soit les douleurs dysfonctionnelles ou neuropathiques, même si l’élément déclencheur qui est à l’origine des douleurs est guéri, les systèmes de la douleur sont devenus trop sensibles. La personne peut alors ressentir des douleurs qui persistent ou qui réapparaissent dès que la zone est touchée. Cette douleur peut aussi s’étendre à d’autres parties du corps. Les douleurs pathologiques ne sont pas des douleurs psychologiques ou imaginaires, mais elles peuvent être influencées par le stress, la fatigue et l’attention que l’on porte sur ces douleurs. D’un autre côté, les antidouleurs classiques ne sont que très partiellement efficaces d’où la grande détresse des personnes souffrant de ce type de douleurs.
L’évaluation de la douleur est un processus complexe qui relève de la totale subjectivité du patient. Afin de mettre en place un protocole de prise en charge thérapeutique, il a été élaboré un questionnaire précis sur la nature et les manifestations de la douleur. Ainsi le questionnaire « DN4 » permet de confirmer ou non le diagnostic de douleur neuropathique. Cet outil de dépistage permet de distinguer les douleurs neuropathiques des autres douleurs. Ce questionnaire réalisé dans les centres spécialisés permet de renseigner sur les types de douleurs, sur l’évolution de la douleur sur un temps donné et l’intensité des symptômes. Ainsi, une fois établit, les professionnels de la santé pourront mettre en place un protocole individualisé.
Comment traiter la douleur neuropathique ?
Il est important de comprendre que les antidouleur ne dépendent pas ou peu des causes. En principe on soigne en raison et en ciblant les symptômes, causes d’une maladie, ici on traite la douleur indépendamment de la maladie, comme une manifestation à part entière. C’est une nouvelle approche qui permet d’individualiser les cas, il existe en France d’ailleurs des établissements spécialisés sur cet aspect de prise en charge de la douleur : les centres de gestion de la douleur.
Traitement pharmacologique
Il s’avère que les anti douleurs ne sont pas très efficaces contre les douleurs neuropathiques. Ainsi, les antalgiques comme le paracétamol, les benzodiazépines, les neuroleptiques et les inhibiteurs de recapture de la sérotonine n’offrent pas vraiment de solution entière et significative.
A l’inverse, les antidépresseurs (tricycliques/Irsna), les antiépileptiques, les opiacés, les amino-amides tels que la lidocaïne ou les alcaloïdes tels que les patches de capsaïcine, offrent tous un bénéfice manifeste en diminuant les manifestations et les intensités de la douleur.
A noter cependant qu’il existe des effets secondaires adverses avec ces derniers anti douleurs. Ainsi avec les antidépresseurs tricycliques/Isrna (tel que le laroxyl), beaucoup de patients souffrent de somnolence, bouche sèche, baisse de tension, constipation, rétention d’urine, etc. Les antiépileptiques comme la prégabaline (Lyrica) et le gabapentine (Neurontin) ont une efficacité démontrée mais présentent également leur lot d’effets secondaires : prise de poids, somnolences, vertiges, etc… Enfin, les opioïdes offrent des bénéfices mais à des dosages élevés, ce qui présente des risques d’accoutumance, des effets secondaires au quotidien et des risques de surdosage.
Traitement topique
L’autre solution pour contrer les douleurs est de cibler et traiter précisément les zones douloureuses. C’est ce que l’on qualifie d’administration topique. Les effets anti douleur ne sont donc que locaux et périphériques. Sous forme de patchs :
- Les patchs de lidocaïne à 5 % : pas d’effet secondaire mais ne marchent pas sur toutes les douleurs.
- Les patchs de capsaïcine à 8 % (patchs de piments) : cela permet de désensibiliser les récepteurs de la douleur.
La prise en charge des douleurs neuropathiques est un processus complexe à cause de l’hétérogénéité des symptômes et des mécanismes de la douleur.
Les approches thérapeutiques se font de plus en plus personnalisées afin d’adapter et d’optimiser les stratégies thérapeutiques. La prise en charge de la douleur est paradoxalement une discipline jeune dans l’histoire de la médecine. On a longtemps pensé que la douleur n’était que la conséquence d’une maladie, mais de fait, la douleur peut être aussi une manifestation à part entière qui demande une attention et prise en charge particulière.
Douleurs neuropathiques, CBD et cannabis médical
Les traitements classiques pharmacologiques actuels envers les douleurs neuropathiques n’offrent pas une efficacité substantielle dans tous les cas, et lorsque cela est le cas, cela s’accompagne souvent d’effets indésirables. Il est important de tenter des solutions anti douleurs alternatives et les cannabinoïdes, CBD et THC offrent de nouvelles pistes thérapeutiques. Peu d’études ont encore été réalisées et il serait faux et trompeur de dire que le CBD est la solution miracle aux douleurs neuropathiques, mais plusieurs essais cliniques permettent de souligner l’apport significatif des cannabinoïdes pour de nombreux types de douleurs neuropathiques.
Cannabis thérapeutique et douleurs chroniques réfractaires musculo-squelettiques
En 2006, l’étude randomisée en double aveugle, croisée avec placebo, portant sur 30 patients du professeur Pinsger a utilisé des cannabinoïdes (CBD+THC) pour évaluer la diminution de la douleur et par conséquent de l’amélioration de la qualité de vie des personnes dans l’étude. Les résultats ont montré une réduction des douleurs spinales et des maux de tête et avec une augmentation de la qualité de vie sur l’ensemble du panel.
Source :
Pinsger M, Schimetta W, Volc D, Hiermann E, Riederer F, Polz W. Nutzen einer Add-On-Therapie mit dem synthetischen Cannabinomimetikum Nabilone bei Patienten mit chronischen Schmerzzuständen – eine randomisierte kontrollierte Studie. Wien Klin Wochenschr. 2006;118:327–335. [PubMed]
CBD et intensité de la douleur
Une première étude menée par l’équipe du Professeur Ryan Quinlan Skrabek portait sur l’intensité de la douleur et la qualité de vie chez des 40 patients souffrant de fibromyalgie. Cette étude randomisée et en double aveugle avec placébo a permis de démontrer l’apport positif du CBD pour abaisser les niveaux de douleur et diminuer l’anxiété. Cela a aussi permis de comparer les effets secondaires entre un traitement médicamenteux classique et un traitement à base de CBD. L’étude a ainsi pu démontrer une diminution très significative des effets secondaires avec le CBD.
Cette autre étude confirme la recherche menée un an plutôt par le Professeur Nurmikko auprès de 125 patients souffrant de douleurs neuropathiques périphériques. Cette expérimentation, également randomisée et en double aveugle, a permis de souligner l’apport THC (THC synthétique nabilone) dans la diminution des intensités et des manifestations des douleurs neuropathiques. Il y a eu également une nette amélioration de la qualité du sommeil.
Sources :
- Skrabek RQ, Galimova L, Ethans K, Perry D. Nabi-lone for the treatment of pain in fibromyalgia. The Journal Of Pain2008;9:164-73. (sciencedirect)
- Sativex successfully treats neuropathic pain characterised by allodynia: a randomised, double-blind, placebo-controlled clinical trial Turo J Nurmikko 1, Mick G Serpell, Barbara Hoggart, Peter J Toomey, Bart J Morlion, Derek Haines (Pubmed)
Le CBD et les inflammations
Les douleurs inflammatoires ou douleurs nociceptives, les plus fréquentes, sont dues à une lésion des tissus (piqûre, infection…). Ces lésions peuvent parfois atteindre les nerfs et provoquer des douleurs neuropathiques. De fait, l’origine de certaines douleurs neuropathiques peut être due à des inflammations. Or quand une inflammation devient chronique, cela diminue voire annihile la capacité d’un corps à guérir. Les inflammations chroniques engendrent aussi des symptômes qui participent, à leur tour, à diminuer la qualité de vie général. C’est un effet boule de neige qui use les facultés physiques et psychologiques du patient. Or, le CBD apparait comme une piste thérapeutique dans ce cas précis justement. En effet le CBD a une propension, maintenant prouvée cliniquement, à lutter significativement contre les inflammations.
Ainsi la recherche publiée dans le Journal of Experimental Medicine (1) et portant sur la relation entre CBD et douleurs inflammatoires et neuropathiques en lien avec les récepteurs α3 de la glycine montre la capacité du CBD à supprimer les douleurs inflammatoires et neuropathiques chroniques. Elle a également prouvé qu’il y avait peu d’effets secondaires avec le CBD et que le bénéfice est « significatif ». Si cette recherche a été réalisée sur des rongeurs, elle corrobore les conclusions d’autres études qui accréditent le fait que le CBD réduit l’inflammation chronique au moyen de l’immuno-régulation via le système endocannabinoïde (2).
Sources :
CBD, anti-douleur pour retrouver une qualité de vie ?
Comme expliqué plus haut, les douleurs neuropathiques ont un impact direct sur la qualité de vie des patients. Les conséquences psychologiques, pour les personnes touchées par ces douleurs, sont quasi permanentes et peuvent tourner au cauchemar. Elles augmentent généralement le stress et conduisent, bien souvent, à des épisodes dépressifs. Pour remédier à ces symptômes collatéraux, il est souvent proposé un accompagnement basé sur la prise d’antidépresseurs. Cependant, là encore, les effets secondaires sont très lourds: prise ou perte de poids, sécheresse de la bouche, baisse de tension, baisse de la libido, etc. Les douleurs neuropathiques ont aussi un impact sur la qualité du sommeil, accentuant du coup le mal-être général des patients.
Or, comme cela a été montré dans l’étude sur la neurofibromatose, les patients atteints par cette maladie qui touche le système nerveux sont confrontés à des douleurs chroniques mais aussi à des épisodes dépressifs. L’étude de cas mené par les docteurs Omar Hegazy et Howard Platnick a démontré que la prise de CBD a permis la baisse significative des douleurs chroniques, mais surtout cela a permis une stabilisation de l’humeur et amélioration de la qualité de vie.
Source :
Family Medicine/Chronic Pain and Medical Cannabis, Family Practice, Toronto, CAN (Pubmed)
Il en est de même concernant les manifestations liées à l’anxiété et dépression. L’étude portant sur les troubles anxieux (1) et l’utilisation d’un cannabidiol comme piste thérapeutique a montré les effets bénéfiques de la prise de CBD. Cela a permis de diminuer voire de faire disparaître de nombreux symptômes liés à l’anxiété.
Source : 1. Le cannabidiol comme traitement potentiel des troubles anxieux. Bénédiction EM, Steenkamp MM, Manzanares J, Marmar CR. Neurothérapeutique. 2015; 12 : 825–836. (Pubmed)
Les recherches en cours sur le CBD et les douleurs neuropathiques
Le CBD attire de plus en plus l’attention des chercheurs. Des études portant sur la neuropathie et un CBD anti douleur sont assez prometteuses. On sait déjà que le CBD a une efficacité démontrée sur les spasmes et contractions musculaires (source 1). Par expérience, il a été démontré que le système endocannabinoïde joue un rôle déterminant dans la gestion de la douleur et qu’il contrarie les messages des récepteurs CB1 et CB2 ce qui favorise la protection du système nerveux (source 2).
Concernant les recherches à venir, d’autres angles vont être étudiés, comme celle du Center for Human Drug Research (CHDR), un institut néerlandais indépendant spécialisé dans la recherche clinique sur les médicaments, et du Leiden University Medical Center (LUMC). Avec un financement de plus de 1,9 millions d’euros de la part du gouvernement néerlandais, cette recherche (source 3) tient à conduire à une recommandation spécifique d’un dosage optimal de delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) – cannabidiol (CBD) pour le traitement de la douleur neuropathique. En clair, une méthode de dosage et de combinaison de THC et CBD pour un effet anti douleur spécialement prévue pour les douleurs neuropathiques.
Source :
- Cannabidiol and (-)Delta9-tetrahydrocannabinol are neuroprotective antioxidants (Pubmed)
- Laprairie RB, Bagher AM, Kelly ME, Denovan-Wright EM: Cannabidiol is a negative allosteric modulator of the cannabinoid CB1 receptor. Br J Pharmacol 2015; 172: 4790–4805 (Pubmed)
- https://bedrocan.com/1-9-million-euros-for-research-into-neuropathic-pain/
Quel mode d’administration pour le CBD ?
Le CBD peut être administré de plusieurs manières. La plus courante est l’huile de CBD par voie sublinguale car son action est très rapide (5 à 20 min). Il existe également des capsules ou des solutions liposomales pour plus de biodisponibilité (absorption des composés actifs du CBD par le corps). Les e-liquides au CBD permettent également une action rapide du CBD (5 à 15 min). Pour les douleurs neuropathiques, les patchs au CBD sont également un complément idéal.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article : CBD, quel mode d’administration choisir ?
FAQ sur CBD et douleurs neuropathiques
🌿⚕Quel CBD pour les douleurs neuropathiques ?
Les solutions liposomales au CBD prises par voie orale ou bien les huiles CBD par voie sublinguale sont les produits les plus indiqués pour les douleurs neuropathiques. En complément, les patchs au CBD sont idéals.
💧🌿Quel dosage de CBD pour les douleurs neuropathiques ?
Vous pouvez vous faire une idée des doses quotidienne théoriques avec lesquelles commencer en fonction de votre profil en utilisant notre calculateur de dosage de CBD. Pour les douleurs neuropathiques et en général, nous recommandons toujours une approche progressive avec le CBD, vous pouvez augmenter les doses par palier de 2 jours jusqu’à trouver votre dosage optimal.
À retenir sur le CBD et douleurs neuropathiques
En résumé, la prise en charge des douleurs neuropathiques est complexe et pas toujours efficace. La balance entre bénéfice et effets secondaires n’est pas une équation parfaite et beaucoup de personnes sont en détresse permanente.
Or plusieurs études suggèrent que les cannabinoïdes (CBD et THC) ont un rôle à jouer dans la prise en charge des douleurs neuropathiques. Les études qui portent sur les effets du CBD montrent qu’il a un effet bénéfique anti douleur surtout pour les douleurs paroxystiques telles que décharges électriques, coups de couteau, spasmes comme celles provoquées dans la sclérose en plaques. Que ce soit l’approche de la douleur en général ou que ce soit dans sa prise en charge, il y a actuellement une dynamique très forte. Le CBD fait partie de ces nouvelles pistes thérapeutiques anti douleur, que ce soit en prise seule ou combinée. En effet, de nombreux médecins (en Europe et aux Etats Unis) utilisent le CBD comme un adjuvant dans le cadre d’une analgésie multimodale afin de contrôler plus efficacement les souffrances des patients (1).
Si vous êtes intéressé(e) par le CBD pour des problèmes liés à des douleurs neuropathiques, nous vous invitons, à en parler, au préalable, à votre médecin traitant et à bien prendre connaissance des possibles interactions médicamenteuses si vous suivez un traitement. Il est également important de s’assurer de ne pas avoir d’allergie ou de réactions indésirables au CBD.
Source :
- Place du cannabis thérapeutique dans le traitement des douleurs chroniques, en route vers sa reconnaissance médicale ? Charlotte Sorin, thèse de doctorat en médecine. (CNRS)